Les constructeurs de maison individuelle se préparent pour septembre 2025

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La maison individuelle redémarre fort à la rentrée. Après une chute historique en 2024 (un peu plus de 50 000 ventes), les projections pour 2025 frôlent les 80 000 à 90 000 maisons vendues, soit une hausse de +80 % sur un an.

Septembre 2025: le secteur de la maison individuelle se redresse vivement

Les taux d’intérêt reculent. Le PTZ revient pour les maisons neuves dès avril 2025 . Les primo‑accédants reprennent le chemin de la construction. Chez Mikit, les ventes ont grimpé de +30 % en janvier-février, +40 % en mars.

Hexaom au cœur de la relance

Hexaom, leader du secteur, a encaissé un chiffre d’affaires en forte baisse au 1er trimestre 2025 (‑34,9 %, soit 144,4 M€ contre 221,8 M€ l’an dernier), avec un recul de 39,7 % pour la maison individuelle. Pour autant, le groupe enregistre une hausse de 80,7 % des prises de commandes, soit 1 126 unités pour 175 M€. Il confirme viser une baisse de CA limitée à ‑10 % sur l’ensemble de l’année, avec une rentabilité opérationnelle de 3–4 % .

PTZ 2025 redessine la finance de la maison individuelle

Le PTZ s’ouvre à nouveau aux « maisons individuelles » dès avril 2025, sur tout le territoire, qu’il s’agisse de zones tendues ou détendues. Il peut désormais financer jusqu’à 30 % du coût d’un projet neuf, contre 50 % auparavant pour l’ancien, avec des conditions de ressources et zones élargies. Cet élargissement fournit un levier puissant, notamment aux primo‑accédants.

Innovation et préfabrication gagnent du terrain

La construction hors‑site progresse : préfabrication bois ou béton, modules assemblés en usine. L’État et des collectivités (Grand Paris, etc.) soutiennent ces méthodes pour accélérer les chantiers, alléger le recours à la main‑d’œuvre, et améliorer la qualité tout en réduisant les nuisances. Ce virage technique devient un atout stratégique en septembre, gagnant en efficacité.

Réglementation environnementale renforcée

La RE2020 entre dans une phase cruciale en 2025. Les seuils carbone s’abaisse fortement : pour les maisons, l’exigence passe à 260 kg CO₂e/m² sur 50 ans, ce qui exclut de fait un chauffage exclusivement au gaz. Les matériaux biosourcés deviennent incontournables. L’analyse en cycle de vie du bâtiment devient obligatoire pour les constructeurs qui veulent rester compétitifs.

Parallèlement, des rapports recommandent déjà des ajustements pour 2028 et 2031, mais la trajectoire actuelle impose une montée en compétence immédiate.

Défis persistants malgré le rebond

Le secteur conserve des fragilités. En 2024, les défaillances des constructeurs ont bondi de 40 %. Plusieurs groupes restent fragiles comme AST (reprise en cours de ses actifs). Les coûts fonciers fléchissent mais la nouvelle loi ZAN (zéro artificialisation nette) risque de faire grimper les prix des terrains et compliquer les projets périurbains.

Perspectives pour la rentrée

L’erreur serait de croire que le marché est complètement stabilisé. L’effort d’adaptation reste considérable. Les constructeurs doivent :

    • intégrer le PTZ élargi dès les plans de financement ;
    • anticiper la RE2020 et RE2025 sur le carbone et matériaux ;
    • développer la préfabrication ou la modularité pour réduire les délais ;
    • maîtriser les coûts du terrain face à la loi ZAN.

Les acteurs bien préparés seront les gagnants de cette rentrée.

Voir aussi : Bunkers de luxe, la nouvelle stratégie de survie des milliardaires face aux tensions mondiales

En résumé, le secteur de la maison individuelle se redresse vivement. Le retour du PTZ, la baisse des taux, et l’innovation technique redonnent du souffle. Hexaom illustre bien cette reprise : malgré un CA encore perturbé, les commandes explosent. Les constructeurs capables de conjuguer performance réglementaire, efficacité et offre accessible se positionnent pour remporter la partie.

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